Bâtiment : 11 000 formations aux économies d’énergie en 2013

Un des éléments clés de la réussite des plans de rénovation énergétique, quel qu’il soit, est la professionnalisation de la filière du bâtiment. En 2013, 11 000 nouvelles formations sont prévues. Est-ce assez alors que 400 000 rénovations seraient annuellement nécessaires ?

Cécile Duflot, ministre de l’Égalité des territoires et du Logement et Delphine BATHO, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, ont conclu, avec les professionnels du bâtiment et EDF, un partenariat de poursuite « des actions de formation aux économies d’énergie des artisans et entreprises du bâtiment ».En effet, « alors que, depuis 2010, le marché de la rénovation énergétique affiche une croissance supérieure à celle de la rénovation classique, les artisans et professionnels ont besoin de plus de formation. Les entreprises du secteur du bâtiment doivent renforcer leurs compétences et en acquérir de nouvelles, notamment au travers de la formation professionnelle continue. »D’où le dispositif de « formation aux économies d’énergie des entreprises et artisans du bâtiment », dit FEEBat, qui vise à « donner aux entreprises et aux artisans du bâtiment les connaissances énergétiques et les outils nécessaires » pour pouvoir :
 Analyser la performance énergétique globale lors de la construction ou la rénovation 
des bâtiments résidentiels ou tertiaires.
 Fournir des conseils avisés aux clients.
 Proposer et mettre en œuvre des solutions plus complètes en matière d’économies 
d’énergie (isolation, ventilation, équipements performants, énergies renouvelables, maintenance, etc.).

OBjectif 2050 : diviser par 4 nos émissions de GES

Depuis la création du FEEBat, près de 52 000 professionnels du bâtiment ont été formés. Pour Cécile DUFLOT et Delphine BATHO, il s’agit d’un succès. Les deux ministres ont souhaité proroger ce dispositif. La nouvelle convention qui a été conclue avec les professionnels du bâtiment et EDF, prévoit de former 11 000 nouveaux stagiaires en 2013. 
 A titre de comparaison, on évalue le nombre de logements à rénover chaque année à 400 000 (source : iddri) si l’on veut atteindre nos objectifs de diviser par 4 nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Avec une telle nécessité, la formation pourra-t-elle vraiment se contenter de 11 000 formatons par an ? Avec près de 44 % de la consommation d’énergie de notre pays, le bâtiment est le secteur économique le plus énergivore. Il génère 123 millions de tonnes de CO2 par an, soit près du quart des émissions nationales de gaz à effet de serre. La facture annuelle de chauffage représente environ 900 € en moyenne par ménage, avec de grandes disparités : de 250 € pour une maison « basse consommation » à plus de 2500 € pour une maison mal isolée.