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Efficacité thermique : une fenêtre intelligente encore plus performante

Depuis quelques années, des fenêtres intelligentes sont mises au point par des chercheurs pour réguler la consommation des bâtiments. La dernière découverte de "smart window" électrochromatique est capable, en changeant de couleur, d’économiser 40% d’énergie par rapport aux technologies existantes. Elle peut même emmagasiner un peu d’énergie et la restituer.

C’est en Chine, à l’Université Technologique de Nanyang, que vient d’être mis au point un nouveau type de fenêtre intelligente ("smart window"). Spécialiste des technologies solaires, le professeur Sun Xiaowei de l’université de Nanyang annonce avoir mis au point une “smart-window” écologique dont les vitres sont 40% plus performantes que fenêtres intelligentes d’ores et déjà existantes.

Une consommation d’énergie optimisée

En fonction de la luminosité extérieure, cette vitre est capable, sans apport d’énergie, de changer de couleur afin de filtrer la lumière ou au contraire faciliter sa pénétration de façon à réduire au maximum la consommation d’énergie du bâtiment où elle est installée. Pour cela, la fenêtre est capable de passer d’une couleur bleue foncée à la transparence. Par ailleurs, la technique permettant à cette fenêtre de changer de couleur ne nécessite pas d’apport d’électricité et peut alimenter des dispositifs électroniques peu consommateurs d’énergie, comme par exemple des LEDs.

Quel est son fonctionnement ?

Le cœur de cette nouvelle "smart-window"est un liquide électrolyte (c’est-à-dire conducteur car permettant le déplacement des ions) contenu entre deux plaques de verre recouvertes d’une couche d’oxyde d’indium-étain, matériau qui a pour particularité d’être à la fois conducteur et transparent. L’une des deux vitres est également recouverte d’un pigment bleu de Prusse, et l’autre est reliée à une fine bande d’aluminium. Ces deux plaques de verre sont reliées entre elles par des fils électriques.

Lorsque le circuit électrique est rompu, une réaction chimique a lieu entre le pigment de Prusse et l’oxygène dissout dans l’électrolyte, qui se charge et donne à la vitre une coloration bleue. Lorsque le circuit électrique est fermé, la batterie constituée se décharge et le liquide reprend sa couleur transparente.

Ce changement de teinte peut permettre de réduire la pénétration de la lumière de 50%. De plus, la fenêtre peut servir de batterie puisqu’une partie de l’énergie libérée lors de la décharge peut servir à alimenter de petits équipements électroniques, ce qui améliore encore la performance de ces fenêtres.

Le coût, un frein pour son développement

Actuellement, les fenêtres permettant d’économiser l’énergie sont soit tintées de manière permanente soit utilisent une source d’énergie externe pour changer leurs propriétés de transmission de la lumière. La fenêtre mise au point par les chercheurs chinois est donc particulièrement performante puisqu’elle n’a pas besoin d’une alimentation extérieure en énergie. La recherche dans le domaine des fenêtres intelligentes est particulièrement dynamique. Cette année, des chercheurs de l’Université de Shanghai ont mis au point une fenêtre contenant un hydrogel capable de réguler la température à l’intérieur du bâtiment.

Cependant, ces technologies de "smart windows" sont très coûteuses, tant en ce qui concerne le coût de production que d’installation. Malgré leurs atouts sur le plan énergétique, les fenêtres intelligentes ont des difficultés à trouver des applications industrielles. Pour lutter contre cette tendance, une start-up californienne, Heliotrope Technologies, s’est fixé pour objectif de commercialiser au plus vite un modèle de vitre intelligente à un prix accessible.



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