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Hôtels engagés durablement : l’idée d’un bonus-malus du directeur du Solar Hôtel

Frank Laval, le directeur du Solar Hôtel à Paris lors d’une interview accordée à nos confrères ADT(Acteurs du Tourisme Durable) a déclaré avoir mené une réflexion sur la possibilité de mettre en place un système de bonus-malus pour faire bouger les lignes en matière de développement durable dans le secteur hôtelier.

Selon lui, avec 25.000 hôtels en France, on arrive aujourd’hui à environ 200 hôtels éco labellisés depuis 8 ans, avec une progression très lente, ce qui risque de demander des dizaines d’années pour voir le parc hôtelier français se transformer, surtout que le parcours administratif peut sembler fastidieux et compliqué pour les petits hôtels qui désirent effectuer les démarches.

L’idée du pollueur payeur

Il serait intéressant de mettre en place un système de bonus-malus encourageant les hôteliers à aller de l’avant, et de récompenser financièrement les efforts effectués. Ainsi, le principe du bonus-malus devrait booster la majorité des hôteliers à engager des démarches pour obtenir un éco label.

"Le principe est de taxer ceux qui polluent et de détaxer ceux qui ne polluent pas. La seule taxe sur laquelle il est possible d’appliquer le bonus-malus est la taxe de séjour, de plus en plus lourde pour les hôteliers. En effet, pour mon hôtel 2 étoiles de 24 chambres, je verse 8 000 € par an, ce qui représente 1,5 % de mon chiffre d’affaires annuel. Si j’avais un hôtel 3 étoiles avec une taxe de séjour à 1 € par personne et par jour, je verserai un peu plus du double." déclare Frank Laval, avant de rajouter : " les hôtels labellisés ne devraient plus payer de taxe de séjour, c’est radical mais c’est surtout simple. Cela permettrait aux hôteliers d’investir pour obtenir un label environnemental comme l’écolabel européen ou la clé verte pour ne plus payer de taxe de séjour. L’argent économisé permettrait ensuite de continuer de faire des efforts pour minimiser ses impacts environnementaux. Avec un électrochoc fiscal comme celui-ci, les hôtels 3 étoiles se jetteraient sur l’opération".

Collectivités locales et taxe de séjour

Pour la taxe de séjour le raisonnement de Frank Laval est le suivant : "Si le parc hôtelier français devenait le premier parc engagé dans la démarche écologique au monde, cela représenterait une rente viagère pour un pays comme la France, première destination touristique mondiale. Il y aurait un impact en termes d’image et de communication pour toutes les communes. Si cela se produit en masse, le budget de la commune sera réduit à court terme mais il augmentera dans sa globalité. Les retombées seront très positives pour la commune, les commerçants et bien sûr, pour la planète. Cette pratique pourrait également servir d’exemple pour toutes les autres professions".



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