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In Extenso-Deloitte : en 2013, il faut s’ouvrir sur le monde pour croître

L’Observatoire In Extenso et Deloitte estime que, dans une ambiance morose, « les hôteliers concentrés sur le marché français et sur le marché séminaire connaîtront un marché difficile » cette année.

In Extenso et Deloitte ont publié la 15ème édition de leur observatoire annuel sur les tendances de l’Hôtellerie en 2012 et sur les prévisions 2013. Selon ces experts, 2012 aura été marquée « par des annonces successives de plans sociaux, une hausse du chômage et la stagnation du PIB réel. L’industrie hôtellerie française ne fait pas exception. Si 2011 s’était clôt sur un marché hôtelier fragile mais engagé sur la voie de la croissance, le bilan 2012 est lui beaucoup plus mitigé. »

Le luxe en croissance, le super-économique en stagnation, voire en recul

Pour 2013, ils estiment que « les hôteliers concentrés sur le marché français et sur le marché séminaire connaîtront un marché difficile. A contrario, les destinations et les établissements plus ouverts à l’international, resteront sur le chemin de la croissance. » En ce qui concerne 2012, Deloitte et In Extenso soulignent que, « si l’on s’en tient aux performances globales, les établissements haut de gamme et de grand luxe affichent des chiffres d’affaires hébergement en progression respectives de 3% et 6% en 2012, tandis que l’hôtellerie super-économique à milieu de gamme stagne, voire recule, sur la même période ». « Ce phénomène est relativement paradoxal, quand on sait que cette même hôtellerie de luxe est généralement la plus sensible aux épisodes de crise et qu’inversement l’hôtellerie économique s’affiche comme la plus résiliente. La reprise plus sensible des économies nord-américaines et asiatiques, marchés émetteurs importants d’une hôtellerie haut-de-gamme davantage tournée vers la clientèle internationale explique pour partie cette tendance. Inversement, l’hôtellerie d’entrée de gamme, étroitement dépendante du tissu économique local, subit elle de plein fouet le marasme économique français », explique Philippe Gauguier, Associé In Extenso THR.

Densification de l’offre hôtelière dans les agglomérations

Les experts notent également que « les inégalités sont aussi territoriales. Si Paris, et dans une moindre mesure la Côte d’Azur, affichent des performances en croissance de +4 à +6% sur l’ensemble des catégories en 2012, l’hôtellerie de Province voit elle son chiffre d’affaires reculer de 2 à 4% selon le niveau de gamme. La dégradation du chiffre d’affaires est essentiellement due à une baisse de l’occupation. Moins internationalisées que Paris et la Côte d’Azur, les régions subissent de plein fouet la crise de l’économie française. Quant aux grandes agglomérations, à quelques rares exceptions, elles ne sont pas épargnées. » Une croissance à deux vitesse semblent se dégager. « Si depuis une dizaine d’années les métropoles régionales gagnent en puissance, la diversification du mix clientèle des hôtels n’évolue pas aussi vite. Le marché hôtelier, encore dominé par une clientèle française à motif professionnel, reste fortement dépendant de la conjoncture économique française. A cela s’ajoute une densification de l’offre hôtelière (+5% entre 2011 et 2013 sur les 10 premières agglomérations observées) et un développement de l’offre para-hôtelière, avec des frontières de plus en plus ténues entre marché hôtelier et résidences urbaines. »

Commissions des agences de voyage en ligne en hausse

Pour In Extenso, les hausses et baisses du chiffre d’affaires « hébergement » enregistrées ces dernières années, la croissance du prix moyen a joué un rôle de premier plan. « De fait, si les crises précédentes se traduisaient par une chute plus ou moins prononcée des prix moyens, ces derniers ont continué de progresser cette année. Mais derrière cette résistance, une guerre plus subtile se joue autour des commissions, sans doute en forte progression du fait du poids des OTA (agences de voyages en ligne), dans les recettes hôtelières. » Une enquête menée par les équipes In Extenso Conseil THR, auprès d’un panel d’hôtels, montre qu’entre 2008 et 2012, « le montant de ces commissions a progressé de près de 28%. Dans le même temps, le chiffre d’affaires progressait de moins de 4% et l’occupation de moins de 1%. L’évolution des mêmes indicateurs est encore plus frappante en Province où la hausse atteint près de 70%. Une tendance lourde, qui impacte directement les marges de ces établissements et dans le contexte de crise actuelle fragilise fortement le bon équilibre de leur exploitation, » conclue In Extenso L’utilisation des agences de voyages en ligne passe donc par une stratégie réfléchie et un suivi rigoureux afin d’en tirer le meilleur profit. Et une tendance qui montre également, selon nous, que les économies permises par une dynamique de développement durable sont dans ce contexte encore moins négligeable.



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