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L’Ecolabel européen choisi par les hôtels en méditerranée

Lancé en 2012, le programme ShMILE 2 sensibilise des hébergeurs touristiques de six pays méditerranéens aux enjeux environnementaux. Disposant d’une enveloppe de 2 M€, essentiellement financée par l’Union européenne, il tend déjà à modifier les pratiques.

D’un côté, un secteur qui pèse 20 millions d’emplois en Méditerranée. Et qui représente 17 % du PIB de la Grèce, 11 % du PIB de l’Espagne, 7 % du PIB de la Tunisie. De l’autre, une activité qui pose de sérieux problèmes : bétonisation et érosion du littoral, surconsommation d’eau, surconsommation énergétique. Sur nos côtes, le tourisme, à la fois manne et menace, se révèle dual. 

Pour sortir de l’ambiguïté, le projet européen ShMILE 2, qui rassemble des partenaires tunisiens, égyptiens, jordaniens, grecs, italiens et français, permet aux hébergeurs touristiques de réduire leur empreinte environnementale. « Nous en accompagnons 103 en vue d’une éco-labellisation », explique Marie de Parseval, du pôle environnement de la CCI de Nice-Côte d’Azur, qui pilote l’ensemble du programme. 

Dans le détail, 16 hébergeurs français, 28 italiens, 15 grecs, 24 jordaniens, 5 égyptiens et 15 tunisiens bénéficient actuellement d’un suivi. « Sur le terrain, on observe des différences entre les pays, souligne Marie de Parseval. La Jordanie, qui a des contraintes très fortes en eau et en électricité, se montre très constructive. En Égypte, les problèmes politiques restreignent la dynamique. »

Une prise de conscience environnementale diversement perçue

Paradoxalement, le contexte de crise peut favoriser certaines évolutions. « En Espagne, en Grèce ou en Tunisie, les professionnels se remettent plus facilement en question que les hôteliers de la Côte d’Azur dont les établissements affichent complet », remarque Marie de Parseval. Ce qui n’empêche toutefois pas certains hôtels du littoral azuréen de s’engager vers la labellisation – cas, à Nice, du Negresco – voire de l’avoir déjà obtenue – cas, à Nice également, du Splendid Hotel and Spa. Même si l’on ne compte, dans le département des Alpes-Maritimes, que 0,9 % seulement d’établissements éco-certifiés.

Concrètement, les hébergeurs qui font le choix d’une labellisation se contraignent à respecter un cahier des charges. Au Negresco, la démarche prévoit par exemple la formation et la sensibilisation du personnel aux économies d’eau et d’énergie, l’emploi de produits d’entretien écologiques, la mise en place du tri sélectif, la possibilité de louer des véhicules électriques ou encore l’utilisation de fruits et légumes bio cultivés localement.

Si la décision d’entrer dans une démarche d’éco-certification résulte d’une prise de conscience environnementale ou d’un impératif de réduction des coûts, elle peut cependant aussi répondre à des enjeux de standing et par-delà commerciaux. Pour la direction du Negresco, le choix de l’écolabel européen doit ainsi permettre au palace niçois de conserver sa place « au rang des hôtels de luxe les plus avant-gardistes ».



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