L’emballage en bois n’est plus un déchet mais une nouvelle source d’énergie

L’arrêté qui devait faire passer le bois d’emballage du statut de déchet à celui de combustible biomasse utilisable pour produire de l’énergie a été publié le vendredi 8 août 2014 dans le Journal Officiel.

Pour rappel, les restes d’emballages en bois sont utilisés comme combustible biomasse depuis longtemps en France. Cependant, la réglementation des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) datant de fin 2013 allait rendre certains types de broyas de bois issus d’emballages impropres à la combustion. Une évolution qui aurait été très préjudiciable à la filière bois-énergie/biomasse car, selon Sabrina Fuseliez, responsable du département bioénergies du Syndicat des énergies renouvelables (SER), les sources d’approvisionnement du secteur ne sont pas légion. Le texte qui avait été signé le 29 juillet 2014 par la Ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, rehausse par exemple le seuil toléré en matière de métaux polluants comme le mercure, le plomb ou le chrome dans les emballages de bois comme les palettes, les caisses ou les cageots.

À l’heure actuelle, 800.000 tonnes de bois venant d’emballages sont valorisées par an, dont 80% en chaufferies-bois. Une initiative qui s’inscrit pleinement dans le projet de loi pour la transition énergétique porté par le gouvernement. En effet, si actuellement le bois-énergie est la première énergie renouvelable en France, il est aussi l’un des axes de développement de la filière biomasse et plus généralement du mix énergétique français tels qu’ils sont prévus dans le projet de loi.

Cela étant, la filière souffre toujours d’un large problème d’approvisionnement, avec des plateformes peu en phase avec les réalités réglementaires relatives à l’environnement. Ces dernières vont devoir se réinventer pour organiser une gestion de la qualité convenable.