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La surpêche nuit toujours aux écosystèmes marins

En août 2014, une étude d’un scientifique français, Didier Gascuel, publiée dans la revue Fish and Fisheries "confirme l’impact de la pêche sur les ressources et les écosystèmes marins", et ce malgré les quotas instaurés par l’Union européenne.

Chaque Français a consommé en moyenne près de 34,4 kg de produits aquatiques en 2013. Bruxelles préconise donc d’abaisser ces quotas de pêche de 6,5% pour 2015 par rapport à 2014, pour préserver certaines espèces, comme le cabillaud par exemple. Une décennie d’efforts pour réduire la surpêche n’a donc toujours pas réussi à réparer des décennies d’exploitation tous azimuts : les écosystèmes marins européens restent gravement perturbés, et beaucoup de stocks ne parviennent pas à se reconstituer.   Ainsi, les conclusions de l’équipe scientifique conduite par Didier Gascuel rappellent que "la pression de pêche s’est très fortement accrue dans les eaux européennes depuis la fin de la seconde guerre mondiale et jusqu’à la fin des années 90, avec des navires de plus en plus puissants et des engins de pêche de plus en plus sophistiqués". L’étude porte sur sept grands écosystèmes européens, de la mer Baltique à la côte ibérique, en passant par la mer du Nord et le golfe de Gascogne.

Des efforts pas toujours payants

"Au cours des douze dernières années, la pression de pêche a été divisée par deux" dans l’Union européenne, avec des quotas de plus en plus restrictifs. Un progrès que les acteurs de la pêche ont payé cher, puisque les mesures ayant permis "d’éviter l’effondrement du système de pêche européen" se sont avérées "souvent douloureuses pour les pêcheurs", mais "les résultats espérés ne sont pas tous au rendez-vous", expliquent les auteurs de l’étude. "Globalement, les populations de poissons n’augmentent guère, et surtout, la structure des écosystèmes reste perturbée avec des indices de productivité et de diversité qui n’enregistrent aucune amélioration significative."

Des résultats contrastés

S’il "est assez logique que la reconstruction de la structure des écosystèmes soit un processus long", rappelle le responsable des recherches, les scientifiques ont été "surpris de constater que beaucoup de stocks ne se reconstituaient pas". Pour Didier Gascuel, la raison de ce non-renouvellement est "inquiétante". L’étude a en effet montré que "la reproduction des différents stocks a été divisée en moyenne par deux depuis vingt ans". "Il est vraisemblable que cette diminution résulte pour partie de la très forte surexploitation qu’ont connu les stocks européens, avec une quasi-disparition des grands géniteurs les plus féconds", estime Didier Gascuel .

Mais les résultats sont cependant assez contrastés, selon les espèces examinées. Certains stocks ont ainsi montré des "signes assez spectaculaires de reconstitution". Notamment le merlu, dont la biomasse a été multipliée par trois en dix ans. Mais "d’autres espèces restent au plus bas", comme la sole du golfe de Gascogne ou la morue de mer du Nord. Plus de 80% des prises de poissons dans les eaux européennes l’ont été par des flottes de l’Union européenne.



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