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Le cactus se décline en bioplastique

La chercheuse mexicaine Sandra Pascoe a développé un bioplastique à base de cactus. Cette scientifique de l’université del Valle de Atemajac, à Guadalajara, exploite le nopal, ou figuier de Barbarie, pour fabriquer un matériau 100 % biodégradable.

Ces plantes arborescentes, qui peuvent atteindre une hauteur de 3 à 5 mètres, possèdent des tiges modifiées qui ont une forme de raquettes. Ce sont ces raquettes qui sont exploitées pour la fabrication de ce biomatériau : la pulpe de ces tiges est pressée afin d’obtenir une sorte de jus. Ce dernier est ensuite mélangé avec des composants naturels tels que le glycérol, de la cire, des protéines et des colorants pour obtenir de fines feuilles de plastique souple. S’il se retrouve dans la nature, ce plastique se dégraderait en quelques semaines dans les sols et en quelques jours dans l’eau.

Une matière première prometteuse

Le figuier de barbarie, emblème national du Mexique, est très répandu dans ce pays et très facile à cultiver. Adapté aux climats arides, le nopal peut également très bien s’adapter à des sols pauvres, voire contaminés. Il peut donc pousser sur des terrains non-exploitables pour les cultures à destination de l’alimentation, et ne présente donc pas de risques de changement indirect de l’utilisation des sols. Le nopal représente donc une matière première très intéressante : il est déjà cultivé par la société NopaliMex pour la production du biogaz, permettant d’alimenter en énergie une usine de tortillas. Même si le mode fabrication de ce bioplastique est encore en phase de tests, Sandra Pascoe espère obtenir des premiers partenariats début 2020 pour une production à grande échelle. En outre, dès l’année prochaine les sacs en plastique à usage unique, non recyclables, seront interdits dans certains Etats du Mexique (Jalisco, la Basse-Californie). C’est le cas de la ville de Mexico qui a adopté une loi qualifiée d’ « historique » interdisant les sacs plastique en 2020. En 2021, ce sont les pailles, assiettes et couverts en plastiques, ainsi que les ballons de baudruche qui seront interdits s’ils contiennent du plastique dans leur composition. Ces nouvelles lois, qui ont pour but de limiter la pollution plastique, pourraient jouer en faveur de Sandra Pescoe.



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