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Les hôtels vont devoir réduire leurs besoins énergétiques dans le futur

Dans le cadre de l’Année Internationale du Tourisme Durable pour le développement de l’ONU, la conférence "Future Energy" a réuni 700 leaders de l’industrie touristique de 150 pays différents, ce qui prouve l’intérêt porté par le secteur pour cette question essentielle concernant l’environnement.

La conférence a coïncidé avec l’EXPO-2017 d’Astana, ayant pour thème les énergies du futur, démontrant l’engagement du Kazakhstan en faveur de l’énergie verte, malgré l’abondance de combustibles fossiles dans ce pays. Au cours de la conférence, le ministre de la Culture et des Sports du Kazakhstan a souligné que « l’avenir du tourisme dépend de sa capacité à intégrer les technologies énergétiques et à promouvoir le développement durable ». Ainsi, le Kazakhstan est désireux de développer l’écotourisme sur son vaste territoire, ce qui est un moyen constructif d’attirer les visiteurs dans les zones rurales.

Le secteur du tourisme rapporte 3,2 milliards de dollars US tous les jours et, d’ici à 2030, l’OMT prévoit que 1,8 milliard de touristes voyagent dans le monde. Avec cette croissance vient la responsabilité. Le tourisme représente 5% des émissions mondiales de CO2, dont 20% proviennent d’hôtels et d’autres types d’hébergement.

Au cours de la conférence, le Dr Taleb Rifai, Secrétaire général de l’OMT a souligné la nécessité d’adapter cette croissance tout en respectant l’environnement en identifiant cinq actions importantes :

- Aller vers une économie verte ;

- Augmenter l’engagement avec les communautés locales ;

- Assurer la prospérité économique des populations locales ;

- Promouvoir les voyages et rendre les voyages accessibles à tous ;

- Reconnaître qu’il y a des défis à surmonter.

L’énergie future dans le secteur de l’hôtellerie

Dans une session intitulée « L’avenir de l’énergie dans l’industrie de l’hôtellerie et de l’hébergement », le modérateur Nigel Claridge, de Sustainable Innovation, a déclaré : « Après les hôpitaux, les hôtels sont les plus grands consommateurs d’énergie et, par conséquent, le secteur doit chercher à réduire la consommation d’énergie dans les bâtiments existants . »

Une grande partie de cette discussion portait sur la recherche de solutions pour les petites et moyennes entreprises, qui représentent 90% des hôtels en Europe.

Nada Roudies, secrétaire général du ministère du Tourisme du Maroc, a reconnu que « la durabilité doit être la responsabilité de toutes les parties prenantes, mais doit également impliquer le consommateur ».

L’expérience pilote Nearly Zero Energy Hotels (neZEH), incluant 16 hôtels dans toute l’Europe, a révélé l’importance de la participation de tous les collaborateurs travaillant dans les établissements. L’ initiative neZEH est à l’avant-garde des politiques européennes et nationales pour réduire l’impact énergétique des bâtiments existants, en fournissant une formation et des conseils techniques aux hôteliers.

L’une des propriétés pilotes, l’hôtel Stora Brannbo en Suède, s’est engagé à ne plus dépendre des combustibles fossiles d’ici 2025. Ayant été construit dans les années 1950, la tâche est énorme. Malgré tout et dans un premier temps, la rationalisation du système de chauffage a permis d’économiser de l’argent dans les trois mois et le propriétaire compte bien continuer ses efforts pour diminuer son impact environnemental.

Tourisme et Accord de Paris

La réduction des émissions des GES , l’efficacité énergétique, l’utilisation des énergies renouvelables et les pratiques durables ont été mises en avant tout au long de la conférence, comme des éléments clés pour affirmer la contribution du tourisme à l’Accord de Paris.

Ce qui a été le plus frappant, c’est l’implication des professionnels du tourisme dans le développement durable, ce qui démontre un véritable engagement pour le changement. Astana a permis aux représentants de gouvernements, aux membres de l’ONU, aux conseillers en tourisme, aux agences en relations publiques, aux innovateurs de technologies et aux hôteliers, de se rendre compte que le changement doit avoir lieu rapidement. S’appuyer sur cette impulsion sera vital pour le succès de l’Année Internationale du Tourisme Durable 2017 pour le développement.

Plus précisément, la conférence a reconnu la nécessité de :

  • Assurer l’engagement de tous les acteurs au niveau national et local (secteurs public et privé) ;
  • Élaborer des politiques et des stratégies au niveau local (villes et destinations) ;
  • Renforcer la connaissance de façon à modifier les modes d’utilisation de l’énergie pour générer des opportunités d’investissement ;
  • Aller vers une économie verte où la croissance est décuplée en préservant les ressources naturelles et en créant des emplois verts ;
  • Lutter contre le changement climatique tout au long de la chaîne tourisme (transport vers et à l’intérieur des destinations, industries et activités d’accueil)
  • Améliorer les mesures pour une meilleure gestion au niveau mondial et local
  • S’adapter et agir rapidement en sachant qu’il n’y a pas de solution "one-fits-all" ;
  • Engager toutes les parties prenantes, y compris les communautés locales, le personnel et les voyageurs, et veiller à ce que les avantages de la croissance à faible teneur en carbone soient accessibles à tous ;
  • Créer des liens avec d’autres secteurs ;
  • Développer des produits touristiques à faible impact carbone qui peuvent créer des emplois, en particulier pour les femmes et les jeunes.


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