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Transports : l’empreinte carbone affichée au yeux de tous

Le bilan carbone d’un voyage quel qu’il soit, est obligatoire depuis le 1 er octobre 2013. Cette nouvelle législation, issue du Grenelle de l’environnement, s’applique aussi bien aux entreprises de transport routier et maritime, qu’aux opérateurs ferroviaires ainsi qu’aux compagnies aériennes. Jusqu’aux taxis et déménageurs...

Afin d’utiliser un mode de transport moins polluant, il est maintenant facile de le savoir, car des informations figurent sur internet lors d’une réservation pour un trajet en train, avion ou bateau, et sont indiquées dans les bus ou précisées sur les factures des transporteurs pour les transports de marchandises ou de personnes.

Comparer les moins polluants

Par exemple, lors de l’achat de son billet d’avion, le client d’Air France visualise un lien vers le calculateur CO2, mis en place par la compagnie depuis plusieurs années. Type d’avion, distance, mais aussi conditions effectives du vol (vent, ...), permettront de connaître l’équivalent de gaz carbonique produit lors de ce vol pour chaque passager. La SNCF avait elle aussi mis en ligne, depuis 2006 un "éco-comparateur". Lors d’une réservation, qu’elle soit réalisée en ligne, sur une borne automatique, au guichet, le passager trouve une indication de la quantité émise sur le trajet qu’il souhaite effectuer.

Le CO2 émis par le train de sa gare de départ à sa gare d’arrivée, et pour l’ensemble des passagers, est également affiché sur les fiches horaires de chaque ligne.

Aller au-delà des émissions de CO2

La Fédération nationale des transports routiers (FNTR) quant à elle déplore cette mesure. "C’est une charge de travail supplémentaire pour l’entreprise. C’est lourd dans un secteur essentiellement composé de TPE et PME", a souligné Nicolas Paulissen, délégué général de la fédération, regrettant également l’arrivée de cette mesure en même temps que l’écotaxe poids lourds, repoussée à janvier 2014.

Parce qu’un camion charge et décharge au fur et à mesure de son trajet, calculer l’empreinte pour chaque client peut rapidement devenir un casse-tête.

"Ce n’est pas qu’une simple formule à calquer sur une feuille Excel pour coller au plus près de la réalité. Et un artisan-transporteur qui passe la journée dans son camion n’a pas forcément le temps ni l’envie, le soir", de se lancer dans ces calculs, ajoute Olivier Arrigault, délégué régional de la FNTR dans le Nord-Pas-de-Calais.

La fédération a pourtant développé et mis à disposition de ses adhérents un calculateur d’émissions de CO2, pour "aller au-delà de l’information" sur la quantité émise, et "qu’il y ait une recherche d’optimisation, des économies de CO2 et des économies financières", a-t-il ajouté.

Cette obligation marque seulement un début

Pour les ministères de l’Écologie et des Transports aussi, cette mesure "constitue un premier pas vers une meilleure prise en compte des émissions de gaz à effet de serre dans les choix des voyageurs et des chargeurs". Il s’agit "de les guider progressivement vers les solutions les plus respectueuses de l’environnement", avaient-ils indiqué dans un communiqué.

C’est un premier pas, puisque cette obligation d’affichage n’est pas très contraignante pour le moment. En effet, les entreprises n’ont, dans un premier temps, aucune obligation de se lancer dans de longs et complexes calculs : jusqu’au 1er juillet 2016, seul un affichage au kilomètre, par type de transport, est obligatoire.



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