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Utiliser du papier recyclé ou issu de forêts durablement gérées ?

Comment bien choisir son papier ? L’utilisation des imprimantes s’est généralisé et on imprime beaucoup, mais qui se soucie de la déforestation se pose la même question : entre le papier recyclé et celui issu de forêts durablement gérées, lequel offre le plus de bénéfices environnementaux ?

Le papier labellisé FSC ou PEFC

Deux labels permettent au consommateur d’identifier le papier issu de forêts durablement gérées : FSC (Forest Stewardship Council) et PEFC (Program for the Endorsement of Forest Certification). Ils garantissent tous deux une fabrication selon des critères durables, et la replantation des arbres coupés, mais le second est moins pertinent : la certification est délivrée sur simple engagement, sans vérification des pratiques, et ne concerne que 75 % des fibres.

Le papier recyclé et ses labels

On appelle papier recyclé un papier comprenant au moins 50% de fibres de récupération, c’est à dire de vieux papiers. Ces derniers peuvent provenir de chutes de l’industrie papetière ( pré-consommation) ou d’imprimés de bureaux, de journaux ou bien encore de magazines (post-consommation). Pour le papier recyclé, il existe quatre principaux labels qui assurent entre 50 et 100 % de fibres cellulosiques de récupération, soit la réduction ou la suppression totale de fibres vierges, et, ainsi, la préservation de la matière première :


- APUR (Association des producteurs et des utilisateurs de papiers-cartons recyclés) : ce label précise la teneur en fibres recyclées.


- L’Ecolabel européen et sa déclinaison française, NF Environnement : ils garantissent une prise en compte de l’impact environnemental sur l’ensemble du cycle de vie du produit et incluent parfois des fibres issues de forêts durablement gérées.


- Le Cygne Blanc (Nordic Swan) : originaire des pays nordiques, il reprend les critères de l’Ecolabel européen.
- L’Angle Bleu (Der Blauer Engel) : cette certification allemande assure 100 % de fibres recyclées.


- NAPM (National association of paper merchants) : britannique, elle garantit un minimum de 50 % de fibres usagées.

Avantage au papier recyclé

Ces informations nous éclairent mais ne nous permettent pas d’élire le papier le plus écolo. Et pourtant, il y a un gagnant : le papier recyclé. La reconversion de fibres récupérées est en effet bien moins coûteuse en eau et en énergie que la transformation du bois, même issu de forêts durablement gérées : si l’on compare les deux solutions, une tonne de papier recyclé épargne 17 arbres, 20 000 litres d’eau, et l’équivalent en CO2 d’un voyage en voiture de 2 000 kilomètres. Ajoutons que 2 à 3 tonnes de bois sont nécessaires pour produire 1 tonne de papier, quand le recyclage d’une tonne suffit à générer 700 kg de produit. Et que le processus peut être répété cinq fois !

Blancheur et qualité écologique

Pour les fibres vierges : la blancheur d’un papier dépend des procédés de fabrication ainsi que des additifs et azurants utilisés. L’azurant étant un additif dont les caractéristiques optiques confèrent au papier une blancheur accrue. La pâte à papier chimique permet l’obtention d’une blancheur plus importante que la pâte à papier mécanique mais les procédés utilisés présentent chacun des impacts spécifiques qu’il n’est pas possible de hiérarchiser de manière absolue.

Pour les fibres recyclées : si le papier recyclé présentait souvent dans les années 1980 un aspect grisâtre, notamment s’agissant des formats les plus courants (A3 et A4), les procédés employés aujourd’hui permettent d’obtenir des blancheurs équivalentes à celle du papier issu de fibres vierges. Le papier recyclé ne présente donc pas systématiquement une moindre blancheur comme cela a pu être le cas dans le passé.

En tout état de cause, il faut toujours exiger le niveau de blancheur adapté à l’usage du papier. Des exigences de blancheur démesurées ou extrêmes par rapport à l’usage conduisent à l’utilisation de procédés de blanchiment ayant plus d’impacts sur l’environnement et à une augmentation de la consommation d’azurants.

Aujourd’hui, la qualité longtemps inférieure du papier recyclé est similaire à celle du papier fabriquée à partir de fibres vierges. Tout comme le prix. Enfin, notons que la valorisation des déchets permet de limiter le recours à l’incinération et à l’enfouissement.



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