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Vitres chauffantes : les fenêtres diffusent de la chaleur

Le vitrage chauffant existe déjà depuis plusieurs années, notamment dans les zones de grands froids comme au Canada, car même orientées plein sud, les vitres sont parmi les plus gros ponts thermiques du bâtiment, là où la déperdition de chaleur est la plus importante : les points faibles de l’habitat, donc.

Le vitrage chauffant semble relever d’un concept futuriste, alors qu’il connaît pourtant déjà plusieurs applications pratiques. Saviez-vous, par exemple, que la plate-forme en verre au-dessus du Grand Canyon aux États-Unis est réalisée avec un vitrage chauffant afin d’éviter toute condensation sur le verre et assurer ainsi une vue optimale aux visiteurs ? Un tel vitrage chauffant peut aussi être utilisé dans l’habitat et y apporter un confort thermique très agréable.

Comment ça fonctionne ?

Une fine couche d’oxyde métallique, épaisse d’un micron seulement, et totalement transparente est pulvérisée sur le verre. Développé par Saint-Gobain, ce revêtement, appliqué sur la surface interne vitrée, était conçu à l’origine comme un simple isolant empêchant l’air froid de pénétrer. C’est une autre société, Acome, qui a eu la bonne idée de brancher le tout sur 220 V et de faire circuler l’air le long de cette substance qui agit alors comme une résistance. Le brevet date de 1993. Afin d’augmenter la capacité de rayonnement permis par la résistance, la surface interne de la vitre extérieure dispose d’une forte capacité d’isolation, ce qui fait "rebondir" les rayons pour les renvoyer vers l’intérieur de la pièce. Ainsi, ce nouveau système de vitrage évite l’écueil dans lequel tombaient les tout premiers modèles : chauffer l’extérieur autant que l’intérieur. Quand on sait qu’une fenêtre peut perdre jusqu’à dix fois plus de chaleur qu’un mur, on saisit vite l’intérêt d’une vitre chauffante.

En fonction de leur emplacement dans l’habitat, les fenêtres sont réparties en différentes zones de confort, réglées à l’aide d’un thermostat. À l’instar d’un chauffage traditionnel, vous pouvez donc moduler la température que vous voulez. La chaleur ne provient toutefois pas d’un radiateur, ni d’un chauffage par le sol, mais bien du verre. La puissance varie selon les marques mais, en moyenne, il faut compter environ 50 W/m², soit 750 W pour chauffer une pièce de 15 m². La technologie actuelle requiert cependant un vitrage recouvrant minimum un tiers de la pièce pour pouvoir être utilisée en tant que chauffage principal. Il n’est pas à exclure que dans les prochaines années, cette surface nécessaire diminue.

Ses avantages

Le système offre un réel confort : la chaleur douce, radiante, évite tout courant d’air, donc de poussières, et l’on peut abaisser la température de la pièce sans ressentir de désagrément. Sa régulation s’effectue par contrôle de la température de sa surface par rapport à celle de la pièce : en clair, une consommation d’énergie régulée.

D’un point de vue esthétique, la vitre chauffante n’est ni plus ni moins qu’un double ou triple vitrage classique. À éviter, tout de même, sur les fenêtres très cloisonnées, l’épaisseur donnant un rendu massif assez peu agréable à l’œil. Côté menuiserie, elle s’adapte à l’aluminium, au PVC, comme au bois…

Un chauffage raisonné

La part d’électricité produite de manière durable est en hausse continue. De plus, l’isolation des nouvelles constructions ne cesse de s’améliorer. De ce fait, le vitrage chauffant peut être appliqué d’une manière écologique raisonnée. Dans un monde idéal, le vitrage chauffant serait utilisé dans un bâtiment passif produisant sa propre électricité. Alors que le vitrage chauffant relevait, il y a quelques années, du gadget, la hausse des prix de l’énergie et les développements réalisés en matière d’énergie renouvelable en font aujourd’hui une option envisageable.

Un coût non négligeable

Installées dans un bâtiment à haute performance énergétique (HPE), les fenêtres chauffantes peuvent se substituer au chauffage classique, à condition d’avoir une surface vitrée d’au moins un tiers de celle de la pièce. La réduction estimée de votre facture sera alors d’un minimum de 25 %… mais avec un lourd investissement de départ. Les professionnels ne communiquent pas sur les prix moyens, privilégiant le devis sur mesure en arguant que dans le neuf, cette installation serait équivalente à la mise en place de radiateurs de bonne qualité. On peut néanmoins donner une estimation d’environ 10 000 euros pour 20 m2 de vitrage. Une addition qui peut avoir de quoi décourager les plus frileux mais l’offre évoluant rapidement, le coût pourrait baisser assez rapidement

Des usages pertinents

L’utilisation en véranda ou en piscine est déjà fréquente, la vitre chauffante y étant particulièrement pertinente : plus de parois froides et un espace totalement libéré par absence d’autres systèmes de chauffage. Le procédé ne se révèle alors pas plus coûteux qu’un chauffage par le sol. Le futur peut se jouer dans la production d’électricité gratuite, grâce à des générateurs assemblés en vitrages isolants. Une société distributrice du vitrage chauffant en Europe l’a bien compris : elle développe des partenariats avec des fabricants de vérandas et travaille sur une combinaison de vitrages chauffants et de panneaux photovoltaïques pour produire l’énergie électrique nécessaire au chauffage. Le système serait ainsi pratiquement autonome. http://www.vitrumglass.com/



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