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Chalutage profond : des députés se trompent lors du vote !

Lors du vote européen du 10 décembre, les députés ont rejeté l’interdiction du chalutage en eaux profondes que soutenait l’ONG Bloom qui considère cette technique de pêche préjudiciable pour les fonds marins. Avec 342 voix contre, 326 voix pour et 19 abstentions, le Parlement européen rejetait donc cette interdiction. Mais on apprend aujourd’hui par Bloom que des députés se seraient trompés dans leur vote !

A quelques voix près le vote contre le chalutage en eaux profondes a été perdu. Mais la liste de vote était confuse car il fallait en réalité d’abord rejeter le premier amendement de façon à pouvoir voter l’interdiction du chalutage profond. Si ce premier amendement était adopté, il faisait tomber les amendements suivants et empêchait même de se prononcer sur l’interdiction du chalutage profond. Ainsi, de nombreux députés se sont trompés et ont adopté l’amendement au lieu de le rejeter. Parmi eux, figuraient certains défenseurs acharnés qui avaient publiquement défendu l’interdiction du chalutage profond. Dès qu’ils se sont rendu compte de leur erreur, ils ont fait rectifier leur vote. Mais cette victoire ne peut pas être validée d’un point de vue légal. Il n’existe aucun recours pour faire prendre en compte un nouveau résultat du vote.

Une mobilisation incroyable qui a eu un impact positif

La campagne de communication et la mobilisation considérable qu’elle a entraîné, laisse à penser que ce n’est qu’un début, en effet :

- Une semaine avant le vote, le 2 décembre, CASINO annonçait l’arrêt des ventes d’espèces profondes en janvier 2014 ;

- La veille du vote, le 9 décembre, CARREFOUR annonçait une mesure similaire qui serait mise en place d’ici juin 2014 ;

- Quelques heures après le vote, Intermarché publiait sur sa page Facebook que sa flotte souhaitait désormais éviter de cibler les espèces profondes.

La mobilisation a convaincu les acteurs économiques d’agir là où les élus échouent. L’ONG a cependant appelé les Etats européens à tenir quand même compte du vote corrigé. « Les Etats membres doivent désormais discuter de ce dossier au conseil des ministres européens de la pêche : ils devront prendre en compte ce résultat réel même s’il ne peut être changé officiellement », a estimé Claire Nouvian, directrice de Bloom.



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