Fortes chaleurs : la facture d’électricité grimpe
L’effet principal de la chaleur sur la consommation d’électricité consiste en un usage intensif de la climatisation. Plus les températures augmentent, plus on allume la climatisation et plus la consommation augmente. On observe que les consommateurs utilisent les climatisations quand les températures dépassent 19°C environ.
En termes d’impact, l’été, la consommation s’accroit de 500 MW quand la température augmente d’un degré. Ainsi, une température supérieure de 3°C aux normales saisonnières amène une consommation supplémentaire de 2 000 MW par rapport aux températures de saison, soit près de 1,5 fois la consommation de Paris en été. À titre d’exemple, une surconsommation de 2 000 mégawatts rapportée au prix TTC de l’électricité des particuliers représente un chiffre d’affaires supplémentaire d’environ 250 000 € par heure ou de 6 millions d’euros par jour pour EDF et ses concurrents sur le marché électrique français.
Usage intensif des climatiseurs : entretenir ou faire entretenir
La climatisation, pour diminuer la chaleur, produit du froid en consommant de l’énergie. Depuis les années 70, elle s’est généralisée, en étant devenue nécessaire, notamment aux clients de l’hôtellerie à qui elle apporte confort et bien-être, mais aussi à toutes les personnes travaillant dans ces hôtels. Mais il faut rappeler qu’un écart maximum de 6° doit être respecté, selon l’Ademe, entre le lieu climatisé (ne pas descendre sous une température de 25°) et l’extérieur. Parallèlement, sont apparues de nouvelles pathologies dont le retentissement socioéconomique est important, du fait de la gravité de certaines manifestations infectieuses (légionellose, aspergillose invasive) ou immunoallergiques (pneumopathie d’hypersensibilité, asthme) et de la fréquence de troubles allergiques plus bénins. Le "sic building syndrome" qui est le syndrome des bâtiments malsains se déclare chez certaines personnes, sous la forme d’un ensemble de symptômes très divers (ORL, respiratoires, oculaires, cutanés, sensoriels, neuropsychiques), qui disparaissent dès que la personne quitte le bâtiment en question.
Les systèmes de traitement d’air doivent être considérés comme des générateurs potentiels d’aérosols microbiologiques. Le risque de biocontamination est fortement lié aux caractéristiques techniques des différents éléments composant le système de climatisation, ce qui place la prévention technique au premier rang des mesures à prendre, en cas de biocontamination, si possible dès la conception. Outre le problème de santé publique, une climatisation mal entretenue sera beaucoup moins efficace, ne donnera pas sa pleine puissance et risquera de tomber en panne plus souvent. Les filtres de climatisation encrassés entraînent une importante perte thermique. En les nettoyant, vous réduirez leur consommation électrique de façon significative, tout en bénéficiant d’un meilleur confort thermique. On considère que les climatisations mal entretenues peuvent consommer 25 à 30% d’électricité de plus.
Lorsque la climatisation fonctionne bien, elle peut être très bénéfique pour notre santé. En effet, l’air intérieur est souvent plus pollué qu’on ne le pense. En bon état de fonctionnement, bien entretenue, la climatisation permet ainsi de filtrer les particules dans l’air et de disposer d’un air plus sain à l’intérieur des pièces. En conclusion, les climatiseurs ne sont pas en cause. C’est leur entretien souvent défectueux qui peut les rendre énergivores et dangereux pour la santé...
