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Huiles alimentaires usagées : où en êtes vous ?

Trier et valoriser ses huiles alimentaires usagées : cela va devenir une obligation pour les restaurateurs, y compris les « petits » indépendants. En Savoie, un ramassage gratuit existe déjà et fait des émules.

Depuis le 1er janvier 2012, les producteurs ou détenteurs de quantités importantes de biodéchets sont tenus de mettre en place :
- Soit « un tri à la source et une valorisation organique ».
- Soit « une collecte sélective de ces déchets pour en permettre la valorisation de la matière de manière à limiter les émissions de gaz à effet de serre et à favoriser le retour au sol ». Cela concerne notamment les huiles alimentaires usagées, HAU, qui sont classés en déchets « non dangereux ». Ne constituant pas une contrainte nouvelle pour les « producteurs » traditionnels, dans la mesure où, dans les faits, ces déchets devaient déjà auparavant faire l’objet d’une collecte séparée, cette réglementation touche évidemment les hôteliers-restaurateurs. Et elle les touchera de plus en plus… Comme dit le proverbe : mieux vaut prévenir que guérir !

Seulement le ¼ du gisement collecté

Rappels de bon sens : sont donc à proscrire le déversement dans les égoûts, dans les bacs à graisse, dans les poubelles d’ordures ménagères… Ces huiles et graisses alimentaires, qui ne doivent pas être souillées ou diluées par d’autres produits, sont en revanche à stocker dans des fûts bien identifiés, isolés et faire l’objet d’une collecte spéciale, par le biais d’un professionnel agréé. Il semble que si les gros producteurs (plus de 600 l/an) font pour une bonne partie l’objet d’une collecte (restauration collective, hôpitaux, etc), on estime globalement les huiles récupérées à 25 000 tonnes/an, soit seulement le tiers ou le quart du gisement total estimé (environ 80 000 tonnes/an)… Donc, peut mieux faire !

Restauration commerciale : quelques années pour s’adapter

Et cela est d’autant plus vrai que le seuil à partir duquel on devient producteur ou détenteurs « d’une grande quantité de biodéchets », et en particulier d’huile alimentaire usagée, va baisser d’année en année : 1500 litres jusqu’au 31 décembre dernier, 600 l en 2013, 300 l en 2014, 150 l en 2015, 60 l en 2016…. Autrement dit, les « petits » indépendants de la restauration commerciale n’ont que quelques années pour s’adapter. Néanmoins, la tâche n’est pas insurmontable. En Savoie, une action a été menée dès les années dans le SIVOM (Syndicat intercommunal à vocation mixte) de la Haute-Tarentaise, avec le soutien de la Chambre des métiers de l’artisanat et de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH). L’opération a été relayé par l’Adème (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Aujourd’hui, « Collect’huile », la collecte des huiles usagées, se fait sur l’ensemble du département, tous les 15 jours, en porte à porte et via un prestataire…

Valorisation des huiles dans des filières de biocarburant

Entre autres résultats : un nombre de participants qui augmente, la chute des pollutions graisseuses de ce type dans les systèmes d’assainissement, une valorisation écologique de l’image des acteurs, une baisse du coût de gestion de la collecte… En effet, cette collecte est gratuite depuis l’an passé car elle est financée par … « la valorisation des huiles dans des filières de biocarburant ». De plus, d’autres collectes sont venues se greffer sur ce ramassage : piles, néons, ampoules (collectes également gratuites). Des réflexions sont en cours sur la mise en place de la collecte des biodéchets. Et des opérations similaires sont signalées en Isère, dans le Sud-Ouest…



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