L’huile de vos friteuses, c’est de l’énergie !
La collecte des huiles alimentaires usagées (HAU) va être obligatoire pour les restaurants commerciaux. Et que produira-t-on avec ces huiles ? De l’énergie. Exemple dans le Sud-Ouest avec Yellowbio.
Existant depuis février 2012, Yellowbio est le type de société d’avenir qu’a favorisé le Grenelle de l’environnement. En effet, depuis le 1er janvier 2012, industriels de l’agroalimentaire et gros restaurateurs ont l’obligation de valoriser leurs huiles alimentaires usagées. La réglementation sera même durcie d’année en année, de telle sorte que tous les restaurants qui produisent plus de 60 litres d’huiles usagées par an y seront soumis dès 2016.
Un combustible qui limite l’utilisation des énergies fossiles
S’inscrivant dans une logique d’économie « circulaire » propre au développement durable, l’originalité de société Yellowbio est de proposer une valorisation énergétique de l’huile. Celle-ci est transformée en biocombustible industriel, en l’utilisant après traitement à la place d’énergie fossile (fioul, charbon, à l’origine du changement climatique) sur des sites industriels : fours, cimenteries, chaufferies.
Yellowbio : valoriser 2 270 000 litres en 2015
A la fois filiale de Sita Sud-Ouest (Suez-Environnement) et d’ADS spécialisée dans la collecte des huiles alimentaires, Yellowbio désire être un opérateur de proximité. Partenaire de l’agglomération de La Rochelle en Charent-Maritime et se concentrant pour l’instant sur les départements charentais ainsi que sur la Gironde, Yellowbio n’en a pas moins l’ambition de devenir à terme un acteur économique dans tout le grand Sud-Ouest. A l’horizon 2015, elle a l’objectif de valoriser 3400 tonnes d’huiles alimentaires, soit 2 270 000 litres. La masse de CO2 que l’on éviterait ainsi d’envoyer dans l’atmosphère serait de 8000 tonnes par an.
Traçabilité en temps réel et nouvelles technologies
Côté collecte, la société développe « un service intégré de conseil et d’installation » en fûts ou par pompage. « L’hygiène et la propreté des contenants mis à disposition des restaurateurs sont particulièrement importantes. Afin de garantir un état impeccable de ces fûts, l’entreprise assure un nettoyage à la fois efficace, performant, économe en eau, garantissant la désinfection totale des contenants à chaque utilisation », souligne-t-on. « Yellowbio a prévu des équipements innovants de traçabilité qui permettront à ses clients de suivre, en temps réel, sur le site internet www.yellowbio.fr, le parcours de leurs huiles. Pour cela, à moyen terme, chaque fût sera équipé d’une étiquette « intelligente » qui sera scannée à chaque déplacement. Une étude sur la RFID (Radio Frequency Identification) est actuellement en cours pour déterminer le système le plus adapté à l’activité de Yellowbio », ajoutent les responsables. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) estime que sur 100 000 à 150 000 tonnes d’huiles usagées produites chaque année en France (dont 80 000 issues de la restauration), 20% seulement étaient collectées en 2005. Il y a donc du travail pour Yellowbio et les autres sociétés du même type qui se développent…
