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Qualité de l’air intérieure et santé des occupants

Depuis le 1er janvier 2018, la réglementation impose aux établissements accueillant des enfants de se pencher sur la qualité de leur air intérieur. La qualité de l’air intérieur est, comme chacun le sait, un enjeu sanitaire majeur. Celui-ci est traité comme un problème car, au-delà du coût sociétal estimé à 19 milliards d’euros par an en France, il s’agit d’une pollution complexe qui se caractérise par un cocktail de polluants dont les sources sont multiples.

Dix fois plus élevées !

Les concentrations de certains polluants sont environ 10 fois plus élevées à l’intérieur qu’à l’extérieur de nos bâtiments. Un constat d’autant plus alarmant que nous passons près de 80 à 90% de notre temps à l’intérieur. La qualité de l’air intérieur (QAI) a donc été identifiée comme une priorité des lois Grenelle (2009-2010) et des 2° (2009-2013) et 3° (2015-2019) plans nationaux Santé-Environnement. Elle a aussi été reconnue comme le premier risque sanitaire environnemental au niveau mondial par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Nos environnements intérieurs y contribuent largement : dans les zones urbaines, nous y passons en moyenne 22 heures par jour, dont près de 50% du temps sur les lieux de travail. Les sources de pollution inhérentes aux bâtiments sont nombreuses. D’une part, l’être humain contribue à l’enrichissement en polluants de l’air intérieur, en produisant naturellement du dioxyde de carbone (CO2), de la flore bactérienne et des particules. D’autre part, le bâti et les matériaux de construction employés, les opérations d’entretien mises en œuvre, les systèmes de ventilation mal conçus ou mal entretenus sont autant de facteurs pouvant être à l’origine de contamination microbienne (bactéries, moisissures, etc.) et chimique (composés organiques volatiles (COV), formaldéhyde, etc.).

La qualité de l’air intérieur (QAI) est une composante essentielle de la santé et du bien-être de vos collaborateurs, mais aussi de vos hôtes. Selon l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI), l’exposition continue à un air vicié peut affecter la santé à court terme (migraines, rhinites, stress) et à long terme (allergies, asthmes, cancers, pathologies neurologiques).

Ces problématiques sont régulièrement au cœur de l’actualité. Les études se multiplient pour souligner le coût socio-économique colossal d’une mauvaise qualité de l’air intérieur. De nouvelles réglementations se mettent en place sur la surveillance de la QAI dans les établissements recevant du public (ERP). Les travaux d’évaluation des impacts sanitaires sur la population se multiplient.

Etat des lieux

Un état des lieux des système d’aération et de ventilation de l’établissement est nécessaire. Il faut recenser les bouches de ventilation et si elles existent, préciser leur état (sont-elles ou non encrassées), et si les filtres ont été changés, d’anticiper les dysfonctionnements des installations de ventilation et optimiser leur exploitation. Ces diagnostics portent principalement sur l’évaluation des systèmes de ventilation et la surveillance de paramètres physiques, chimiques et microbiologiques.

Les concentrations excessives en CO2 sont à l’origine du confinement, sont essentiellement liées à des centrales de traitement d’air (CTA) sous-dimensionnées ou délivrant un pourcentage d’air recyclé trop élevé. Par exemple, dans de nombreux locaux à activité de bureau, l’apport d’air neuf minimal de 25 m3 par heure et par occupant imposé par le Code du Travail n’est pas respecté. L’empoussièrement dans les locaux est lié, dans la plupart des cas, à un dysfonctionnement des systèmes de filtration d’air qui ne permettent pas de retenir efficacement les particules fines (PM1 et PM2.5). Les filtres ne sont pas systématiquement adaptés aux niveaux de pollution de l’air extérieur et leur fréquence de remplacement n’est pas toujours optimale.

Quant à la pollution chimique, des observations régulières montrent des concentrations supérieures aux valeurs guides du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP), en particulier lors de mesures dans des bâtiments neufs ou en rénovation (émissivité du mobilier, des matériaux de construction, etc.). De tels cas sont également mis en évidence dans des bâtiments situés à proximité immédiate d’une source de pollution (station-service, pressing, etc.).

Face à ces résultats, la démarche consiste systématiquement à présenter des réponses adaptées ou actions correctives en fonction de l’identification des origines et sources de pollution. De l’évaluation de l’efficacité de la filtration, à celui du taux de renouvellement d’air ou de l’émissivité des matériaux, proposer des solutions d’optimisation sur-mesure fait partie des missions réalisées chaque jour pour les clients visant à réduire l’exposition des occupants aux polluants de l’air. 

Les campagnes de mesures ponctuelles sont en effet indispensables pour évaluer la qualité d’air intérieur, ainsi que la qualité d’air extérieur et les sources de pollution avoisinantes. Ces mesures sont réalisées à tous les niveaux de la chaîne de traitement d’air (CTA, gaine de soufflage, ambiance dans les locaux), afin de localiser précisément les éventuelles dégradations de qualité d’air. Elles caractérisent la QAI à un instant donné, avec des mesures et des résultats normés, mais en revanche elles ne suffisent pas à évaluer en permanence l’exposition des usagers du bâtiment. C’est pourquoi, en complément de ces campagnes ponctuelles un suivi en continu de l’évolution des indicateurs clés de la qualité de l’air est indispensable.

Plus d’informations : http://inpes.santepubliquefrance.fr...



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