Quels défis à relever pour réussir la transition vers un tourisme durable ?

Un livre blanc co-rédigé par Thomas LAMAND Directeur Tourisme, Culture, Loisirs au Groupe SCET, Roxane BENEDETTI Directrice d’EVEN Conseil, filiale du Groupe SCET et Remy OUDGHIRI Directeur de Sociovision, intitulé : « Le tourisme en transition. Relever le défi du passage à l’action », énonce l’enjeu pour le tourisme, de s’adapter aux impacts du changement climatique.

Après un hiver très difficile pour les stations de montagne et alors que la saison touristique estivale se prépare, il n’est plus à prouver le besoin pour le tourisme de se réinventer. Du côté des territoires et des acteurs du secteur, les grilles d’analyse et les labels pour un tourisme plus durable se multiplient. Pourtant, ces travaux restent souvent ignorés du grand public. Comment réussir une réelle transition vers le tourisme durable et assurer une adhésion des touristes ? Dans son dernier livre blanc sur le tourisme durable co-publié avec Sociovison, le Groupe SCET présente six critères environnementaux pour un référentiel durable des destinations. Les auteurs présentent ensuite 11 actions pour les territoires et acteurs touristiques afin de réussir sa transformation vers un tourisme durable. Le tourisme a aujourd’hui un impact environnemental fort :
 En 2018, le tourisme est à l’origine de 11% des émissions de gaz à effets de serre en France, tout en représentant 7,4% du PIB.
 Les externalités environnementales et sociales du tourisme coûteront 50 milliards d’euros en 2030.

Le secteur touristique est par ailleurs lui-même impacté par le changement climatique. Les territoires de montagne voient leur modèle remis en question et les littoraux sont confrontés au recul du trait de côte et à l’augmentation des phénomènes climatiques.

Il est donc crucial de réinventer un tourisme durable adapté au réchauffement climatique. L’enjeu : réussir à emporter l’adhésion des touristes à ces nouvelles offres. 1 Français sur 2 affirmait en 2022 ne pas vouloir changer ses habitudes de voyage, et ce malgré une prise de conscience de plus en plus importante des impacts environnementaux négatifs du tourisme. En plus des freins psychologiques et des freins financiers, l’adoption de pratiques plus responsables est ralentie par l’effet de milieu, c’est-à-dire le manque d’exemples concrets d’attitudes touristiques durables.

Face à ce constat, les auteurs définissent six critères environnementaux sur lesquels les destinations et acteurs doivent être transparents, afin que les touristes puissent prendre des décisions plus responsables.

1) La jauge, en lien avec la capacité d’accueil du territoire et afin d’éviter le surtourisme ;

2) Le bilan carbone de la destination ;

3) La protection de la biodiversité ;

4) Les ressources alimentaires, en énergie et en eau ;

5) La vulnérabilité de la destination face au changement climatique ;

6) La désartificialisation et la restauration des écosystèmes ; Les destinations et acteurs doivent également définir des offres innovantes qui incarnent de nouveaux imaginaires. Pour donner envie et inciter à un changement de pratiques, il faut réenchanter l’imaginaire du voyage et décliner ces aspirations dans des offres concrètes, bien intégrées aux territoires et peu consommatrices en ressources. Les trois auteurs du livre blanc identifient ainsi onze actions à mettre en place :

 Développer une politique de l’offre

1) Construire des produits itinérants grand public ;

2) Faire rêver via des hébergements en communion avec la nature ;

3) Passer à masse critique l’offre de proximité ;

4) Accompagner les sites touristiques dans leurs transitions économiques et environnementales ;

Maitriser les impacts sur la nature ;

5) Encadrer l’immersion dans la nature ;

6) Associer étroitement protection et sensibilisation des espaces naturels, forestiers et marins ;

7) Développer des projets de renaturation ambitieux, incluant éventuellement des stratégies de désartificialisation et de replantation / compensation Mieux gérer sa destination ;

8) Maitriser et organiser les flux en s’appuyant notamment sur le numérique ;

9) Aménager l’espace public à destination des visiteurs comme des habitants ;

10) Animer et piloter la transition ;

11) Optimiser l’organisation territoriale des acteurs du tourisme.

Qui sont la SCET et Sociovison ?

La SCET, filiale à 100% de la Caisse des Dépôts, accompagne les initiatives locales publiques et privées sur les nouveaux enjeux des territoires et des équipements et leurs transitions. À travers ses quatre entités, la SCET (conseil aux collectivités et appui à l’économie mixte à travers son, Réseau de 350 EPL), CITADIA (conseil en urbanisme et aménagement), Aatiko Conseils (conseil aux bailleurs sociaux), CEI (conseil immobilier), le groupe SCET constitue le seul acteur intégré de conseil et d’appui au développement des territoires.

En savoir plus : https://www.scet.fr/

Sociovision est une filiale du groupe Ifop spécialisée dans les études de tendances et de prospective. À partir de données historiques collectées sur plusieurs décennies, ses équipes de sociologues décryptent les grands changements sociétaux en France et dans le monde qui vont influencer la société de demain.
 Une expertise reconnue sur les problématiques de modes de vie et de consommation.

 Une approche qui intègre toujours une dimension prospective afin d’anticiper les comportements de demain.

 Le souci de dégager des pistes opérationnelles claires et concrètes à partir de diagnostics sociologiques.

Pour en savoir plus : https://www.sociovision.com/

 Lire le livre blanc dans son intégralité dans "documents" ci-dessous :