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« Slow tourisme » : l’exemple italien de Cividale del Friuli

En Italie, pour développer l’activité locale, en particulier celle des hôtels-restaurants, une ville de la province du Frioul, dans le Nord-Est, promeut l’idée du "slow tourisme" -à savoir le tourisme... « qui prend son temps ».

On connaît les tendances « slow food » qui schématiquement opposent à l’action de manger rapidement (très bien symbolisée par les fast food mais aussi par nos trains de vie professionnels à l’heure du midi), l’action de donner toute une place et toute une harmonie aux heures du repas, à la préparation... Cette démarche fait en fait référence à une notion de bien-être plus large : celle de « prendre son temps », et de laisser les autres comme la nature faire de même.

Prendre à chaque instant le temps d’observer, de comprendre

Avec cette façon de voir, qui devrait de plus en plus s’imposer dans le tourisme et les loisirs, le « slow tourisme » apparaît comme l’art de visiter, rencontrer, observer, comprendre les richesses d’un lieu donné. Dans le « slow tourisme » (alors que l’avion notamment nous a appris à faire du moment de transport une « parenthèse » devant être la plus courte possible) le déplacement entre votre lieu d’habitation et votre lieu de villégiature a lui-même vocation à devenir un moment de tourisme, de découverte. C’est vers un tel concept que les infrastructures d’accueil, dont les hôtels-restaurants de tourisme donc, seront à n’en pas douter de plus en plus « invitées » à aller pour réussir économiquement, sinon survivre. Et il s’agira moins d’une mode, d’un effet « marketing » que d’une nécessité guidée, en particulier, par la raréfaction et le renchérissement des combustibles fossiles, ainsi que par leur corollaire, le changement climatique. En somme, le tourisme s’adaptera à une vie (professionnelle, familiale, temporelle, spatiale…) qui s’organisera autrement. L’impossibilité d’aller toujours vite nous conduira à vivre en prenant notre temps.

Quand le « manger local » devient un prolongement culturel de la visite

Certains lieux misent déjà sur ce « slow tourisme », et avec un réel plaisir. Exemple : la cité italienne Cividale del Friuli, située à l’extrême Nord-Est de la Botte, vers sa frontière avec la Slovénie, dans la province du Frioul. Pour promouvoir ce petit bijou de la péninsule italique, les responsables touristiques mettent en effet l’accent, sur la possibilité de tout visiter ici à pied… De partir un matin en voyant la ville comme un livre d’art et d’histoire. Durant ce « voyage » dans l’espace et le temps, tout sera fait pour qu’au-delà de la beauté des monuments, on s’intègre à la mémoire qu’ils nous laissent. Au fil des pérégrinations, on se retrouvera dans une informelle taverne, version agritourisme et produits typiques, où le « manger local » devient un prolongement culturel de la visite. Ainsi, on dégustera à Cividale del Friuli de la soupe de pâtes, des haricots à la couenne de porc, du salami frioulan à l’ail, de la fondue aux pommes de terre, du salami cuisiné à l’oignon, de la saucisse aux navets marinés, ou encore le Gubana (gâteau local)… Autant de spécialités préparées de manière traditionnelle, avec des produits, et également des vins, de Cividale del Friuli. De manière générale, on part donc ici du principe que les richesses locales sont non seulement nécessaires mais également suffisantes pour assurer le développement du tourisme. Ce qui nécessite entre autre une collaboration et une étroite entente entre les différents acteurs. Quand fait-on pareil en France ?



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