Aluminium et alimentation : danger !
Une question orale sans débat au sénat, avait déjà été posée en 2010 concernant les risques que fait encourir l’aluminium sur notre santé. Plusieurs études laissent à penser que ce métal présent dans des produits de consommation courante et utilisé pour des besoins alimentaires présente une neurotoxité.
La principale voie d’exposition à l’aluminium pour les consommateurs est celle de l’alimentation. L’aluminium est un métal de faible densité et malléable. Il est le métal le plus présent de l’écorce terrestre et le troisième élément le plus abondant après l’oxygène et le silicium. Il n’existe pas à l’état pur et s’obtient principalement à partir de la bauxite, qui est une roche sédimentaire, dont l’Australie est le premier producteur mondial. Sur le continent Africain c’est la Guinée qui possède plus d’un quart des réserves de notre planète. L’aluminium métallique est très oxydable, mais l’alumine contenue aussi dans la bauxite est extraite par un procédé chimique industriel pour servir notamment à protéger l’aluminium de la corrosion.
Un matériau industriel présent dans notre vie quotidienne
Ce métal qui est là dans notre environnement de tous les jours, se retrouve aussi naturellement dans toutes les denrées alimentaires que nous consommons ( légumes, thé , cacao, pain, viennoiseries etc…), mais les aliments en contiennent parfois des quantités supérieures à cause de l’ajout d’additifs alimentaires, ou du contact de ces derniers avec les emballages, ou des ustensiles de cuisine, ainsi qu’aux contenus comme les barquettes servant à la conservation de produits.
Très utilisé dans les accessoires de cuisine, car c’est un matériaux léger, il est bon conducteur de la chaleur et de l’électricité, et la fine couche protectrice d’alumine ( quelques microns) le protégeant de la corrosion peut tout de même devenir oxydable sous l’effet de la chaleur. Le papier aluminium servant d’emballage aux aliments est susceptible de ce fait de les contaminer. Ainsi, à titre d’exemple, 100 g de tomates peuvent renfermer 6,5 mg d’aluminium après avoir été cuites et conservées pendant toute une nuit dans un récipient en aluminium. Après cuisson, 100 g de rhubarbe ou d’abricots peuvent en contenir respectivement 4 mg et 7 mg. Les quantités peuvent aller jusqu’à 7 mg pour 100 g d’aliments acides.
Simple et pratique d’utilisation
Tolérant des températures variées, l’aluminium est extrêmement pratique en tant que matière à emballage alimentaire. Par conséquent, il convient aussi bien aux aliments qui ont besoin d’être surgelés, grillés, cuits ou simplement conservés au frais. Certains récipients sont suffisamment robustes pour contenir des quantités importantes d’aliments, tout en conservant la légèreté qui caractérise l’aluminium. Comme les ustensiles, l’aluminium présent dans les emballages alimentaires peut migrer vers les aliments, surtout lorsque ces derniers sont chauffés et/ou s’il s’agit d’aliments acides et/ou salés. Préférez donc d’autres emballages pour la conservation des aliments. Pour la cuisson en papillotes , avec la chaleur, l’aluminium peut contaminer les aliments, surtout si un produit acide est rajouté ( citron, vin blanc…). Pour autant, ce mode de cuisson associe saveur et légèreté , et il serait dommage de sans priver. La solution consiste à utiliser le papier sulfurisé à la place des feuilles d’aluminium. Si vous utilisez des casseroles, poêles, ou faitouts il est conseillé de les changer assez souvent dès que celles-ci présentent des rayures.
Un danger maintenant pris en compte
Président de l’Association Santé Environnement France (ASE), le Dr Pierre Souvet, cardiologue, se bat depuis 2006 pour faire connaître l’impact de la pollution environnementale sur la santé. Son nouveau combat il l’a engagé depuis quelque temps contre la nocivité de l’aluminium et nous explique que le corps humain n’a pas besoin d’aluminium, pourtant on en retrouve partout jusque dans les vaccins, dans le traitement de l’eau potable par les communes(mais pas toutes), dans l’alimentation, et le lait maternisé. L’aluminium serait en partie responsable de plus de 200 pathologies d’ordre neurologique puisque c’est sur le cerveau qu’il se fixe. Le ministère de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l’aménagement du territoire exerce en priorité une vigilance quant à la gestion du risque alimentaire dû à l’aluminium. Cette action est menée par la Direction générale de l’alimentation (DGAL) en partenariat avec le Ministère chargé de l’économie, pilote pour les question d’additifs et de matériaux et donc en charge du contrôle des additifs et des contaminants issus de la migration des emballages (DGCCRF), mais également le ministère de la Santé.
En outre, à l’issu de l’évaluation de l’Autorité européenne des aliments (AESA), en 2008, un travail a été engagé à l’échelle européenne afin de modifier les autorisations des additifs alimentaires à base d’aluminium. Il s’agit donc de restreindre les conditions d’emploi et de réduire les teneurs maximales autorisées. En Finlande, les fabricants d’ustensiles de cuisine ont eu l’obligation de mentionner les risques encourus pour la santé par l’utilisation de casseroles, poêles et faitouts en aluminium. Si après 40 ans d’études menées sur le sujet, la controverse scientifique sur la toxicité de l’aluminium se poursuit, le risque est bien réel et les dangers qu’il représente pour la santé publique ne peuvent donc être écartés.
En faire une bonne utilisation et limiter votre exposition
En résumé, si vous utilisez des contenants en aluminium :
• Évitez d’utiliser des contenant abîmés, l’aluminium migre plus facilement quand une casserole est usée ;
• Évitez de cuire ou de conserver longtemps un aliment dans un contenant en aluminium. Un aliment absorbera plus d’aluminium s’il est cuit ou conservé longtemps dans un contenant (casserole, barquette,feuille…) constitué de ce matériau ;
• Enfin évitez de cuisiner des légumes feuillus ou des aliments acides comme les tomates, les agrumes dans des contenants en aluminium, ces produits absorbent plus facilement ce métal.
