« Aujourd’hui, même les piscines « traditionnelles » peuvent être adaptées et bénéficier d’un procédé de filtration biologique pour une eau claire comme de l’eau de roche. Classiques ou modernes, traditionnelles ou naturelles, chacun peut mettre en place des piscines écologiques sur mesure, en parfaite harmonie avec son environnement. » indique Olivier Bedouelle de la société paysagiste Vertdéco. Il parle du « Living Pool de Biotop, une innovation dont on n’a pas fini de parler.
Dans un hôtel, la piscine fait souvent figure d’épouvantail pour celui qui veut réduire ses consommations d’eau, d’énergie ainsi que son impact sur l’environnement (traitement au chlore). Même un problème comme celui-là qui ne semble pourtant pas pouvoir être résolu facilement, possède des solutions plutôt intelligentes quand on cherche un peu. Par exemple, et particulièrement l’été, une solution de chauffage solaire thermique existe pour celui qui chauffe son eau chaude grâce à la chaleur du soleil. Mais il y a encore sans doute encore plus étonnant techniquement. Certes, allez-vous penser, il va une nouvelle fois être question de ces piscines naturelles où, comment dans des étangs ultra propres, l’eau est nettoyée par les herbes, mais qui d’abord peuvent « indisposer » certains clients et qui, en plus et surtout, peuvent difficilement remplacer votre piscine pré existante et son circuit de traitement au chlore. Et sans compter qu’avec ces piscines, les plantes prennent la moitié de la surface utile !
Eh bien, c’est précisément ici que l’intelligence humaine peut faire des prouesses pour intégrer ses innovations dans une vraie logique de développement durable. Cette innovation passe pour certains par un traitement à l’ozone. Elle passe pour d’autres par un traitement entièrement biologique qui a pris le nom de Living-pool. Signé Biotop, cette innovation s’inspire en fait du fonctionnement d’un lac de montagne : un système de filtration spécialement conçu va bloquer les nutriments et ainsi priver les micro-algues de leur nourriture. Il ne reste ensuite plus qu’à ramasser les algues mortes… Ayant déjà bénéficié d’un prix en Grande-Bretagne et présentée au dernier salon de la piscine et du spa de Paris, cette innovation évite non seulement l’utilisation de chlore, mais elle permet également une transformation assez aisée d’une piscine traditionnelle en piscine écologique !
Comment ça fonctionne en pratique ? D’un côté, nous avons le « skimmer à tamis courbe et le regard de pompes immergées » qui forment le premier circuit de filtration. Celui-ci ne fonctionne pendant la saison que 4 à 6 heures et permet ainsi d’économiser de l’énergie. De l’autre côté, nous trouvons un filtre biologique et un filtre à phosphates sous pression appelé « PhosTec Ultra ». Ce système fonctionne grâce à une deuxième pompe installée dans le regard. Celle-ci transporte l’eau du filtre biologique vers le « PhosTec Ultra ». A l’aide d’un granulat très performant, ce dernier « retire le phosphate de l’eau » et « affame » les algues. Le résidu d’algues est enlevé des parois par le robot. La durée d’utilisation du robot peut être réglée individuellement, avec un fonctionnement silencieux. Remplaçant donc les plantes de la piscine naturelle classique, ce système ne nécessite pas une opération lourde pour remplacer un système classique au chlore. Le circuit d´eau comprenant le Skimmer, la pompe et le filtre à sable sont conservés. « Seul le chlorinateur est extrait du circuit. A ce premier circuit d´eau vient s´ajouter le second, à savoir le circuit de filtration biologique. Il comprend le filtre biologique, une petite pompe ainsi que le filtre à Phosphate. Tous les composants sont intégrés dans un regard, le regard de conversion », explique les responsables.
Mieux encore : ce procédé permet une importante économie d’eau, de l’ordre de 50 000 litres, au moins. En effet, alors qu’une piscine traitée au chlore doit être vidée tous les ans, une piscine traitée biologiquement conserve son eau d’une année sur l’autre… Si l’on ajoute à cela la demande grandissante de « naturel » de la part de plus en plus de personnes, on voit le grand intérêt que peut y trouver un hôtelier. « Des jardins sans une herbe qui dépasse, sans une fleur inattendue, ne sont plus synonymes de perfection mais au contraire d’une nature oubliée, perdue, en danger. C’est tout le défi actuel autour de la biodiversité dans lequel chacun se sent concerné et responsable », explique Olivier Bedouelle, fondateur de la société paysagiste Vertdéco, basé dans les Yvelines, et installant ce type de systèmes de filtration. « Cette exigence se retrouve aujourd’hui dans les espaces de baignade. Et, si le développement de la baignade naturelle est relativement récent en France, c’est une réalité bien établie chez nos voisins allemands, autrichiens et suisses. Pourtant, même si la recherche de solutions éco‐responsables s’accentue indéniablement, l’innovation des technologies de filtration écologique explique en grande partie cette évolution. Les méfaits du chlore sont connus de tous. Chacun de nous a fait l’expérience des désagréments des eaux traitées avec des produits chimiques (odeur, yeux rouges, peau desséchée…) qui peuvent également être à l’origine de troubles de santé plus sérieux aux niveaux oculaires, cutanés, de la fertilité ou respiratoires avec de l’asthme ou des bronchites chroniques. La volonté de disposer d’une eau à la fois cristalline et pure comme les eaux des lacs de montagne est donc légitime, et va sans aucun doute devenir la quête des années à venir », estime-t-il.
Hotels Econews- 13 rue Henri Regnault, 92210 Saint-Cloud. | Mail:jfb@hotelseconews.com | ©2015-2024 hotelseconews.com | Mentions légales