Voir le Menu
Accueil > actualités reportages > La vie des hôtels 2 > Affichage environnemental : la réalité hôtelière de demain

Affichage environnemental : la réalité hôtelière de demain

« Agir pour l’environnement, c’est agir pour la performance économique de nos établissements ». Telle est la conclusion de Gilles Cibert, président du Club hôtelier de Nantes et directeur de l’Hôtel La Pérouse, à l’issue de l’expérimentation d’ « affichage expérimental » qui a été effectuée dans une quinzaine d’entreprises de Loire-Atlantique et également de Bretagne, de Paris, de Chamonix… Conférence au salon Equip’Hôtel 2012.

Y aura-t-il un jour une « étiquette environnementale » pour chaque hôtel, comme il y a des « étiquettes énergétiques » pour les réfrigérateurs ou les habitations ? Cela paraît plus que probable, oui. C’est même dans une telle optique réglementaire qu’a été créée une plateforme entre l‘Afnor, qui gère la question des labels, et l’Ademe qui s’occupe d’environnement et de maîtrise de l’énergie, et qu’un groupe travail concernant les hébergements d’accueil y a été créé. Le but de ce groupe de travail est d’élaborer un référentiel qui permette la mise en place d’un « affichage environnemental ». Et c’est pour expérimenter ce type d’affichage que des hôtels, une quinzaine au total, « éco » labellisés ou non et de catégories différentes, ont pu se porter volontaires, en particulier à Nantes et en Loire-Atlantique mais aussi en Bretagne à Paris, à Chamonix…

Que se passe-t-il concrètement ? « Les enquêteurs, parcourent l’établissement, pièce par pièce, notent tous les éléments qui peuvent générer une consommation d’eau, une consommation d’énergie, une production de déchets. On décortique les factures, la composition des emballages, etc », raconte Gilles Cibert. « Cela donne au final un grand tableau dans lequel tout est noté »…

Des opportunités d’innovation

Pour lui, « travailler sur les questions de développement durable, c’est préparer son entreprise au monde de demain », avec une énergie et une eau aux prix croissants. « Agir pour l’environnement, c’est agir pour la performance économique de nos établissements. Cela donne de belles opportunités d’innovation », ajoute-t-il. En effet, « on croit connaître son hôtel par cœur, mais cette approche nous apprend à le connaître autrement » : par le biais du CO2, des kilowatts/h, des litres d’eau, des déchets… « C’est très rafraichissant de voir notre hôtel comme ça. Ca oblige à une remise à plat de l’entreprise, ce qui est forcément sein ». Même à l’occasion de cette expérimentation, « on a eu beaucoup d’informations nouvelles sur notre établissement », avoue-t-il. Les résultats se retrouvent résumés sur des affichettes où l’on mesure l’impact environnemental de l’établissement en terme de gaz à effet de serre, de consommation d’eau, de production de déchets, d’emploi de produits labellisés, etc. Une note globale de 1 à 5 est attribuée. Pour cette expérimentation, elle a oscillé entre 2,4 et 4,2, avec environ 1 point en moyenne de plus pour les hôtels labellisés.

L’importance de l’axe économique

« Nous n’avons eu aucune difficulté à mobiliser nos équipes. Les salariés sont sensibles à ces questions et ils sont contents de s’engager dans cette démarche », souligne également Gilles Cibert. Ayant également participé à l’expérimentation, l’hôtel Best Western La Régate, également à Nantes, a lui aussi tiré profit de cette démarche. « L’hôtel a été construit pour atteindre dès le départ la performance environnemental », indique Xavier Auriolle, chargé de développement durable dans cette coopérative d’hôteliers indépendants. Ce qui n’a pas empêché la détection de point à optimiser. « Au niveau de l’énergie, nous avons constaté que les mini-bars des chambres faisaient augmenter la consommation. Ils sont à supprimer ou à améliorer », estime-t-il. Xavier Auriolle note par ailleurs que l’axe économique est un élément fort de la démarche, que celle-ci peut créer une stimulation interne dans la coopérative Best Western qui a pour objectif d’avoir une centaine d’hôtels labellisée à la fin 2014. Et que « l’affichette environnementale permet une communication plus profonde avec le client sur le sujet du développement durable ». Selon une étude effectuée sur cette expérimentation, 95% des personnes interrogées ont confiance en ce type d’informations, 70% comprennent toutes les indications, 81 % sont satisfaits et 69% pensent éventuellement être influencés par les résultats. Une expérimentation du même genre a été menée dans les centres de loisir. Avec là aussi un retour positif.



Hotels Econews- 13 rue Henri Regnault, 92210 Saint-Cloud. | Mail:jfb@hotelseconews.com | ©2015-2024 hotelseconews.com | Mentions légales