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Récupérer l’eau tombée du ciel pour faire des économies

La récupération d’eau de pluie se pratique depuis la nuit des temps et limite la consommation d’eau potable en utilisant l’eau de pluie pour des usages domestiques, mais non alimentaires. 54% de l’eau consommée est destinée à des usages qui ne nécessitent pas d’eau potable. Où est passé le bon sens alors que le coût d’assainissement représente plus de 30% du coût global de l’eau sortant de notre robinet….là aussi récolter l’eau de pluie est une solution d’intérêt collectif !

L’eau devient une ressource naturelle rare et convoitée. Elle commence d’ailleurs à manquer dans certains pays et cela provoque des tensions importantes qui menacent la paix de plusieurs régions du monde. Il devient donc urgent de changer notre mode de consommation en essayant de récupérer au maximum cette ressource naturelle. Autre intérêt à privilégier une consommation différente : l’eau est de plus en plus chère. En 10 ans, le prix du m3 d’eau a augmenté de 90% et on estime qu’en 2012, le prix moyen du m3 se situe autour de 4 euros avec de nombreuses disparités régionales majeures qui peuvent aller jusqu’à 40% d’écart de coût ! L’utilisation d’appareils à basse consommation d’eau, des systèmes tels que les embouts régulateurs de débit, les robinets thermostatiques ou mitigeurs, et les WC à double chasse préréglée pour 6 l ou 3 l permettent de réduire la consommation. Néanmoins alors que les économies d’eau arrivent en troisième position du Top 10 des éco-gestes (en liste depuis le printemps 2007), sa collecte se situe seulement en 6ème ou 8ème position. Les principales raisons sont peut-être d’ordre réglementaire, bien que la législation a évolué, ou d’ordre sanitaire. Les autorités sanitaires françaises se montraient jusqu’à maintenant peu favorables à la réutilisation des eaux pluviales. On dénombre plus de 100 000 installations de systèmes de récupération par an en Belgique, en Allemagne, en Suède et en Norvège. Le taux d’équipement de l’Allemagne est croissant depuis 20 ans. En France, la démarche est encore balbutiante, et on compte les projets en centaines, même si l’activité et le chiffre d’affaire des installateurs est en progression constante.

Avantages et usage des eaux pluviales

Récupérer l’eau pluviale via les toitures est devenue une réalité pour un nombre croissant de propriétaires, promoteurs immobilier, maîtres d’œuvre et entreprises qui prennent en considération l’écologie, les économies d’énergie et le respect de l’environnement. C’est aussi de l’autonomie et du confort maintenus en cas de restriction d’eau (arrosage, appoint piscine,..) et une sécurité : alimentation des réserves à incendies. Nos précipitations moyennes nationales sont d’environ 700 mm par an et varient fortement d’une région à une autre, parfois même d’une localité à une autre. Elles sont bien évidemment dépendantes des conditions météorologiques et climatiques. Le potentiel sur notre sol national est une récupération mensuelle d’environ 1 m3 par 20 m2 de toiture.

Quels sont les usages autorisés :

• Les usages extérieurs (arrosage, lavage des véhicules, etc.) ;

• L’alimentation des chasses d’eau et le lavage des sols ;

• Le lavage du linge (sous certaines conditions) ;

• Les usages professionnels et industriels, à l’exception de ceux requérant l’usage d’une eau potable.

L’eau de pluie doit être collectée à l’aval de toitures inaccessibles, à l’exclusion des eaux collectées sur d’autres surfaces.

Une récupération d’eau de pluie très encadrée

L’article 2 indique que l’eau de pluie collectée à l’aval de toitures inaccessibles peut être utilisée pour des usages domestiques extérieurs au bâtiment. A l’intérieur d’un bâtiment, l’eau de pluie collectée à l’aval des toitures inaccessibles, autres qu’en amiante-ciment ou en plomb, peut être utilisée uniquement pour l’évacuation des toilettes et le lavage des sols. Sous certaines conditions l’utilisation de l’eau de pluie collectée à l’aval des toitures inaccessibles est autorisée pour le lavage du linge.

Par ailleurs, le nouvel article 164 de la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 a ouvert la possibilité d’utiliser de l’eau de pluie pour l’alimentation des toilettes, le lavage des sols et le lavage du linge dans les établissements recevant du public (ERP). Sont donc concernés les structures d’accueil pour personnes âgées ou handicapées, les commerces, les écoles, les hôtels et restaurants, les hôpitaux, etc.

L’utilisation d’eau de pluie récupérée dans les ERP doit faire l’objet d’une déclaration préalable au maire de la commune concernée. D’autre part, l’utilisation d’eau de pluie est interdite à l’intérieur :

• des établissements de santé et des établissements, sociaux et médicaux-sociaux, d’hébergement de personnes âgées ;

• des cabinets médicaux, des cabinets dentaires, des laboratoires d’analyses de biologie médicale et des établissements de transfusion sanguine ;

• des crèches, des écoles maternelles et élémentaires.

Tout raccordement physique, qu’il soit temporaire ou permanent, du réseau d’eau de pluie avec le réseau d’eau potable est interdit. Pour satisfaire les besoins en eau lorsque le réservoir de stockage d’eau de pluie est vide, l’appoint en eau du système de distribution d’eau de pluie depuis le réseau de distribution d’eau potable est assuré par un système de déconnexion totale installé de manière permanente (conformément à la norme NF EN 1717). A proximité immédiate de chaque point de soutirage d’eau de pluie et de chaque WC alimenté par de l’eau de pluie doit être implantée une plaque de signalisation qui comporte la mention » eau non potable » et un pictogramme explicite ;

• Dans les bâtiments à usage d’habitation, ou assimilés, la présence de robinets de soutirage d’eaux distribuant chacun des eaux de qualité différentes (eau potable et eau de pluie) est interdite dans la même pièce, à l’exception des caves, sous-sols et autres pièces annexes à l’habitation. Les robinets d’eau de pluie sont verrouillables ;

• Les canalisations de distribution d’eau de pluie, à l’intérieur des bâtiments, sont repérées de façon explicite par un pictogramme » eau non potable », à tous les points suivants : entrée et sortie de vannes et des appareils, aux passages de cloisons et de murs ;

• Une fiche de mise en service, telle que définie en annexe de l’arrêté, attestant de la conformité de l’installation avec la réglementation en vigueur, doit être établie par la personne responsable de la mise en service de l’installation.

Obligations d’entretien des installations

• Les équipements de récupération de l’eau de pluie doivent être entretenus régulièrement, notamment, par l’évacuation des refus de filtration ;

• Le propriétaire de l’installation vérifie au moins tous les 6 mois :
 la propreté des équipements de récupération des eaux de pluie ;
. l’existence de la signalisation des réseaux et des points de soutirage ;
 le bon fonctionnement du système de déconnexion ;

• Il procède annuellement :
. au nettoyage des filtres ;
 à la vidange, au nettoyage et à la désinfection de la cuve de stockage ;
 à la manoeuvre des vannes et robinets de soutirage ;

• Le propriétaire établit et tient à jour un carnet sanitaire ;

• Il informe les occupants du bâtiment des modalités de fonctionnement des équipements.



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